Défilés bestiaux Tutte le zampe della Fashion Week Men’s SS24

Pattes, sabots, griffes, jamais la mode n'a autant aimé le look animalier, au sens propre du terme. Dans la lignée du Tabi créé par Martin Margiela en 1988 - qui se référait toutefois à la culture japonaise du XVe siècle -, de nombreuses nouvelles propositions de chaussures présentées lors des dernières semaines de la mode s'inspirent de la forme quelque peu ridicule des pattes d'animaux, ce qui a provoqué un véritable clivage parmi les amateurs du secteur : d'une part, les adeptes des nouvelles tendances, toujours prêts à reconnaître le potentiel d'un nouveau look, et d'autre part, les opposants à tout ce qui tente de remettre en question les conventions, les partisans du traditionalisme même dans un domaine créatif comme la mode. Malgré les critiques de ces derniers, il y a eu tellement de marques qui ont apporté des chaussures à la silhouette bestiale sur les passerelles, qu'il sera presque impossible que l'esthétique furry-chic ne devienne pas une tendance à part entière - et c'est peut-être déjà le cas. 

JW Anderson 

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Chez Louis Vuitton, les pattes d'ours sont bien plus apprivoisées que celles de Charles Jeffrey, des pantoufles en peluche dont les semelles imitent l'empreinte d'un ursidé, également logoté et repris sur les paumes d'une paire de gants. Après tout, le titre de la collection étant LVers, quoi de plus adorable qu'un ours en peluche ? Bref, de Milan à Paris, ce furent deux semaines de transformation animale ; qui sait si la couture suivra le même chemin. Rétrospectivement, Daniel Rosberry avait d'ailleurs fait de même lors de son défilé couture Schiaparelli en janvier dernier, en faisant défiler sur le podium parisien des têtes d'animaux qui, selon les intentions du créateur américain, devaient rendre hommage à la Divine Comédie de Dante. Un choix qui n'avait évidemment pas manqué de susciter la polémique à l'époque.