
L'enfance selon JW Anderson Sandales de plage, pâte à modeler et innocence infaillible
Dans l'univers de JW Anderson, les vêtements pour adultes servent à renvoyer celui qui les porte à ses années d'enfance, quand se salir les mains, abîmer et froisser ses vêtements n'était pas si grave. Un aperçu de ce que le public de la Semaine de la mode de Londres était censé voir sur le podium samedi dernier a été présenté sur invitation : un bloc de pâte à modeler rose conçu pour être façonné par celui qui le reçoit, suggérant l'attachement du créateur à ses origines et à sa jeunesse. Il ne s'agissait pas de Play-Doh, la marque américaine, mais de pâte à modeler produite en Irlande du Nord, lieu de naissance d’Anderson/ Tout comme les derniers défilés de la marque nous ont offert des chaussures et des vêtements dignes d'une tenue d'enfant, mais avec un souci du détail et une qualité sartoriale enviable, le SS24 de JW Anderson a été un bouquet de looks étonnants.
Malgré la multiplicité des looks qui soulignent les racines spirituelles de la marque, la collection comporte des vêtements pratiques. Les trenchs vert menthe et beige, à la fois sculpturaux et ajustables à la taille, ont assumé leur rôle habituel, de même que les blousons bombardiers ornés de plumes blanches, les pantalons de survêtement, en panneaux de coton vert forêt, les robes de soirée, drapées sensuellement sur les corps des mannequins, ainsi que les robes en crochet, un charmant hommage à l'été des années 70. Chaque collection d'Anderson accorde une attention particulière aux chaussures et, cette saison, les vedettes du défilé étaient les sandales de plage, un classique de la mode enfantine réinterprété pour l'occasion en cuir gaufré marron, orange et crème arborant le nom de la marque. Certains mannequins faisaient émerger des mocassins et des mules crochetées de leurs pantalons cargo, tandis que d’autres arboraient des mocassins en daim à petits talons, les pantoufles de leur grand-mère, avoue Anderson, avec quelques années de moins.